Bromo, Area Gunung Bromo, Podokoyo, Pasuruan, East Java, Indonesia
5 days - December 2019
Hostel
€9/person/day
€55/person
€4/person/day
€5/person/day
Dernière île de ce périple indonésien de 2 mois- Java- et nous sommes prêts pour découvrir 2 nouveaux volcans (une douzaine depuis notre départ il y a 2 ans, passion volcan !).
Nous atterrissons à Bali depuis l'île de Flores et nous sautons dans un bemo-petit camion qui transporte les passagers- pour traverser l'île de Bali en 4 heures, porte grande ouverte, cheveux aux vents, très peu d'arrêts nous sommes surpris. Les locaux sont très curieux de nous voir dans ce petit camion et nous sourient beaucoup.
Une petite traversée en ferry et nous sommes sur l'île de Java, plus précisément à Banyuwangi. La saison des pluies n'a pas débuté et la chaleur humide est très dure à supporter.
Banyuwangi s'est développée autour du volcan et surtout de la mine Kawah Ijen qui exploite du souffre depuis une soixantaine d'années.
Minuit il est l'heure de se coucher de partir à la découverte de ce volcan si particulier, culminant à 2799 mètres d'altitude.
Nous débutons l'ascension sous un magnifique ciel étoilé, illuminés par nos frontales. Ca monte sec, 400m de dénivelé sur 3 kilomètres de marche, nous sommes rapidement essoufflés mais continuons à la même cadence.
Une heure plus tard, le cratère apparaît déjà ainsi que les mineurs qui y travaillent. Petit briefing de sécurité par notre guide, nous enfilons nos masque à gaz et c'est parti pour un kilomètre de descente pour se rapprocher du cratère.
Arrivés en bas, nous prenons conscience de l'ampleur de l'activité du volcan et de la mine. Le soufre sort de terre sous forme d'énormes émanations de fumée, durcit puis est cassé par les mineurs qui s'affaire à la tâche dans la fumée. Puis ils remontent des chargements de 50 à 90 kilos sur le dos, payés 60 cts d'euros le kilo... Pas de chaussures, pas assez de masques à gaz pour tous les mineurs (serait-ce suffisant de toutes façons sachant qu'ils sont en plein dans les émanations de soufre et que les masques à gaz sont comblés avec du papier toilette...). Bref un travail très compliqué, l'espérance de vie ne dépasse pas 45 ans.
Certains semblent cependant se réjouir de l'afflux de touristes qui profite à la région et aux locaux mais à quel prix ? Des touristes ne se gênent pas pour bloquer les mineurs dans leur remontée afin de prendre des selfies, les exploitent et se font traîner dans des chariots tirés par les mineurs à mains nus durant l'ascension- chariots qui devraient servir à descendre le souffre à l'usine mais les retombées économiques sont plus importantes en portant les touristes....
Nous nous posons beaucoup de questions et nous nous faisons le plus petit possible.
Nous pouvons voir les fameuses flammes bleues proche du cratère. Phénomène qui n'arrive qu'ici, les vapeurs de soufre entrent en combustion et des flammes bleues se forment. Très impressionnant.
La fumée est étouffante, une odeur très forte d'oeuf pourri nous entoure, il fait chaud quand tout d'un coup une vague de fumée encore plus grande nous entoure. Nous ne voyons rien, notre guide crie "don't panic, don't move", les yeux et la gorge piquent malgré le masque à gaz et les lunettes de protection. Dès qu'on y voit clair nous décidons de remonter.
Bonne idée, nous sommes quasiment seuls et assistons tranquillement au lever du soleil sur le lac bleu turquoise. Il invite à la baignade non ? Attention il s'agit du lac le plus acide au monde !
Les roches volcaniques sont très belles d'un dégradé gris orangé agrémenté de jaune, couleur du soufre qui se cristallise. Les couleurs matinales viennent égayer le tout avec un petit peu de rose.
Puis il est déjà l'heure de redescendre.
Retour à l'auberge, petit déjeuner et nous débutons notre nuit à 10h du matin!
Le lendemain, nous découvrons le train indonésien. Belle surprise, il part à l'heure, les sièges sont confortables, par contre les indonésiens ont à cœur de respecter les sièges annotés même si l'attribution n'a aucun sens logique ! La règle c'est la règle :)
Nous arrivons à Probolinggo, ville située à une quarantaine de kilomètres du volcan Bromo.
Nous avons entendu parler de la mafia des transports pour le Bromo, des arnaques en tout genre mais nous sommes surpris, personne à l'arrivée pour nous embêter. L'avantage d'être hors saison, c'est limite trop facile !
Nous avions la veille de louer un scooter et nous rendre au Bromo seuls pour éviter cette mafia qui contrôle tout.
Le lendemain départ à 7am et c'est parti, 40 kms de routes de montagne. Nous traversons les champs de poireaux, plantés à flanc de montagne.
Plus on s'approche du volcan, plus on voit de jeeps transportant des touristes qui eux descendent dans la vallée. Ils ont assisté au lever du soleil et redescendent déjà.
Super timing, nous aurons les lieux pour nous (presque) seuls !
Première étape, se rendre au top du mont Penanjakan pour avoir une vue à priori dégagée sur le volcan, la mer de sable (et cendres !) et le cratère. A priori car la saison des pluies est bien présente depuis 2 ou 3 jours et nous verrons principalement de nombreux nuages, lourds, qui n'inspirent pas confiance.
Pas de chance.
Nous entamons ensuite une randonnée à travers la mer de sable et de cendres pour rejoindre le cratère. Le paysage est cette fois lunaire, quelques motos et chevaux crapahutent dans ce désert si spécial.
Quel cratère ! La fumée sort d'un trou dont la profondeur est dure à évaluer, la terre sous nous gronde, nous marchons sur la crête du volcan. C'est incroyable !
Nous nous sentons tout petits face à ce monstre vivant.
La pluie maintenant fait des ravages et nous devons rebrousser chemin. Nous demandons à deux adolescents de nous ramener à notre scooter et c'est à coup de glissades sur le sable, glissades à moto, sans casques, que l'on conclut cette expérience surréaliste.
Nous mettrons 1h30 pour rentrer au village de Probolinggo, des étoiles plein les yeux, des cendres plein le nez et trempés !
Quelques recommandations :
#depuis Bali il est très facile de se rendre à Gilimanuk pour y prendre le ferry pour Java. Bemo à 50,000 depuis le terminal de Ubung. Environ 3h de trajet. Puis ferry (24/24 toutes les 30 minutes) à 6000 par personne, 45 minutes.
KAWAH IJEN:
#nous avons logé à Didu's Homestay pendant 3 nuits pour 290,000 rupiah la nuit. Superbes bungalows, superbe petit déjeuner et le graal: douche extérieure ! Les déjeuners/diners livrés sont également excellent pour prix dérisoire.
# leur tour organisé pour Kawah ijen est cependant cher, 400,000 contre 275,000 au Mango Homestay par qui nous sommes passés.
# le tour débute à minuit. Début de la randonné à environ 2h du matin pour environ 1h-1h30 d'ascension. Descente dans le cratère ensuite pour observer les flammes. Puis remontée sur la crête pour assister au lever du soleil. Retour à l'auberge vers 9h du matin.
# depuis Banyuwangi, train pour Probolinggo, 4h de trajet. A réserver sur Tiket.com ou en gare. Entre 88,000 et 240,000 le ticket en fonction de l'heure et du siège.
BROMO:
# nous avons décidé de partir seuls et en scooter pour le Bromo sans dormir à Cemoro Lawang (village aux pieds du Bromo). Nous avons loué un scooter pour 100,000 rupiah chez Dhika adventure. 40kms pour rejoindre le Bromo, bonnes routes mais ça grimpe !
- nous avons logé à clover Homestay, chambres simples mais bien. 135,000 rupiah la nuit.
# nous n'en sommes pas fiers mais avons suivi les conseils pour ne pas payer dans le parc du Bromo... Tous les détails chez nos amis Mifuguemiraison.com.
# pour rejoindre Yogyakarta, train de 8h à 240,000 par personne.
Bonneau
Dec 28, 2019 - 02:08 PM
impressionnant !
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